Voici un travail sur la poésie réalisé par les élèves de 6ème.
L'A.P. : l'amitié et la poésie
A l'automne 2014 (déjà un an !), nous avons participé à des séances d'A.P où nous sommes devenus journalistes. Nous avons adoré l'A.P, car ça nous a plu d'être journalistes et d'interviewer de grandes personnes du collège. L'A.P nous a permis de découvrir les hauts et les bas du travail des journalistes : par exemple, le travail en équipe a conduit à certaines disputes... Heureusement, Mme Chartier nous a appris à écouter les autres et à travailler en collaboration. En parallèle, avec Madame Barbé, nous avons écrit des acrostiches et de la poésie visuelle. Pour conclure : vive la paix (l'A.P) !
Paulin, Eden, Sarah, Pauline, Gabriel, Lisa, Léa.
La poésie au fil du temps
Notre rubrique Culture vous présente les caractéristiques de la poésie et son histoire de l'Antiquité à nos jours.
- Le mot « poésie » vient du verbe grec « poiein », qui signigie « fabriquer, créer ». Le nom « poêsis » désigne, en grec, tout type de création : manuelle, intellectuelle ou artistique. Le poète est celui qui assemble les mots de façon à évoquer des sentiments, à faire naître des émotions. Le poète se sert de la musique.
- La poésie épique date de l'Antiquité européenne. Un poème épique est un récit en vers des exploits des héros ou des légendes d'un peuple. Les récits épiques les plus connus sont L'Iliade et L'Odyssée d'Homère, et L'Enéide de Virgile. D'après la légende, le premier poète était Orphée, qui s'accompagnait de la lyre. La poésie épique se transmettait par les aèdes, qui allaient de ville en ville pour chanter les exploits des héros, pendant les banquets, les festivals... Les aèdes étaient donc des « poètes chanteurs ».
- Au Moyen Age, c'étaient les troubadours qui chantaient dans les châteaux des poèmes qui parlaient d'amour. La poésie lyrique, où le poète exprime ses sentiments, était célèbre pendant la Renaissance. A cette époque est né le sonnet, qui est un poème à forme fixe qui contient deux quatrains suivis de deux tercets.
- Au XVIIe siècle, Jean de La Fontaine s'est fait connaître pour ses fables. Au XIXe siècle, les poètes romantiques, avec Victor Hugo, renouvellent le langage poétique. A l'époque moderne sont apparus des poèmes à forme libre, où l'auteur décide de ne pas respecter les règles !
- Aujourd'hui, la poésie prend des formes diverses : elle peut s'écrire en vers ou en prose, et aborde tous les sujets, sérieux ou fantaisistes. Par exemple, Raymond Queneau a fait un poème sous la forme d'une recette de cuisine. Maurice Carême quant à lui, a écrit un poème en jouant sur les homophones.
Léa, Ambre, Even, Lisa, Sarah.
L'activité "objet-poème" des 6èmes 4
Depuis quelques semaines, le projet « objet-poème » au CDI est une activité intéressante et relaxante pour les élèves de 6ème 4. Reportage au CDI les mercredis entre 10h et 11h.
- Il est 10h16 au CDI. L'ambiance est bruyante : il y a des rires, de l'agitation. Plein de petits poètes s'activent à la tâche, usant de leur imagination (dessin, pliage, découpage) pour fabriquer leur « objet-poème ». Madame Rouchy, la documentaliste, nous explique les conseils donnés aux élèves : « Ils devaient choisir un poème qui soit facile à représenter, pas psychologique. Ensuite, ils devaient amener du matériel (tissu, polystyrène, cartons...). »
- Ils cherchent dans les livres proposés par Mme Rouchy le poème parfait. Paulin nous dit : « J'ai dû en lire une vingtaine avant de trouver celui qui me plaisait vraiment. » Puis, tels des architectes, ils créent leur maquette : un moine devant une montagne pour illustrer un poème chinois (« Sur le mont Lyanga ») choisi par Tristan, un dessin représentant la fable « Le laboureur et ses enfants » de Jean de La Fontaine pour Yannick, une feuille bleue pour Paulin afin de recréer « La mer » écrit par Annabelle. Pauline, elle, a choisi de représenter une autre fable, « La poule aux œufs d'or » : elle a fabriqué une boîte qui contient des bouts de papiers perforés pour faire la paille, elle va la peindre en vert, et y mettra un œuf peint en couleur dorée ; la poule sera faite en origami, et la poésie sera accrochée à la boîte par un fil rose.
- « J'aime beaucoup travailler sur les objets-poèmes », nous déclare Mme Rouchy. « C'est un moyen de voir si l'enfant comprend le poème. Parfois, il y a des métaphores. C'est aussi un moyen de travailler l'art tout en faisant du français. J'aime car ils sont actifs et impliqués. » Lorsque nous lui demandons si elle a un poème français et un auteur préféré, elle nous répond : « Mes poètes préférés sont Eluard et Verlaine. J'aime aussi les nouvelles poésies comme le slam, et les poèmes « Mon rêve familier » de Rimbaud ou « Les yeux d'Elsa » d'Aragon. »
- La plupart des objets-poèmes seront terminés avant les vacances de Noël. Mme Rouchy et Mme Chartier évalueront les compétences liées à l'investissement et aux productions. Mme Rouchy pense exposer ces créations lors du Printemps des poètes du 7 au 22 mars 2015. Les parents, élèves et adultes de l'établissement pourront alors venir les admirer.
Tristan, Yannick.
BOUM !!!
Avant les vacances de Toussaint, certains professeurs, des surveillants, la Principale et la Principale adjointe ont été victimes d'un ATTENTAT... LITTERAIRE !
- Les élèves de 6ème 4 du collège Chaumié sont allés voir des adultes de l'établissement pour leur lire un poème. Auparavant, Mme Chartier leur a proposé de choisir une poésie parmi celles étudiées en classe et de la travailler pour la lire à haute voix. Les élèves se sont donc entraînés pour améliorer leur articulation, le respect de la ponctuation, la mise en voix. Puis, les groupes d'élèves ont pris rendez-vous avec les adultes qu'ils avaient choisis et leur ont lu les poèmes. Ils ont été bien accueillis et les adultes étaient contents. Ils devaient évaluer leurs compétences de lecture en remplissant une fiche que les élèves devaient ramener à Mme Chartier.
- Nous avons demandé à certains élèves de 6ème 4 ce qu'ils avaient pensé des attentats littéraires. Even « aime bien l'idée », Léa, Paulin et Tristan trouvent que « c'était bien de faire découvrir des poèmes aux professeurs». Paulin ajoute : « Cela m'a fait découvrir le caractère des adultes ». Tous sont unanimes pour dire qu'ils ont aimé cette activité « cultivée ».
Louis, Isaac, Ornella.
La poésie des principales
Madame Casail et Madame Debouté, principale et principale-adjointe du collège Chaumié, ont répondu aux questions posées par des élèves de 6ème 4 sur les attentats littéraires et la poésie.
- Aimez-vous les poèmes ?
Mme Casail – Oui, j'aime bien les poèmes.
Mme Debouté – J'adore ! Je suis sensible aux formes verbales, j'aime la subtilité des poèmes.
- Quels poèmes et poètes préférez-vous ?
Mme Casail – « Le dormeur du val » d'Arthur Rimbaud, « Le cancre » de Jacques Prévert, « La rose et le réséda » de Louis Aragon, « L'albatros » de Charles Baudelaire... J'aime aussi Victor Hugo.
Mme Debouté – « Le lac » de Lamartine, « La chevelure » de Baudelaire, « Demain dès l'aube » de Victor Hugo. J'aime aussi Louis Aragon, Verlaine et Arthur Rimbaud.
- De quoi parle votre poème préféré ?
Mme Casail – « Le dormeur du val » parle d'un jeune homme. On a l'impression qu'il dort mais il est mort.
Mme Debouté – « Le lac » parle du temps qui passe et de l'amour.
- Vous souvenez-vous des récitations de votre enfance ?
Mme Casail – Oui : « Le dormeur du val » justement, et les fables de La Fontaine.
Mme Debouté – Oui, et de presque toutes. J'adorais ça. Je me souviens du plaisir pris aux mots.
- Si quelqu'un vous proposait d'être poète, que diriez-vous ?
Mme Casail – Que je n'en ai pas le talent !
Mme Debouté – Je serais flattée et je me demanderais si je serais à la hauteur.
- Pensez-vous que certains élèves pourraient devenir poètes ?
Mme Casail – Pourquoi pas ? Tout le monde peut être poète.
Mme Debouté – J'en suis sûre ! Il y a des graines de poètes parmi vous.
- Que ressentez-vous quand des élèves vous récitent des poèmes ?
Mme Casail – Enormément de plaisir !
Mme Debouté – Un moment de paix, une bulle de plaisir dans la journée et une suspension du temps.
- Que pensez-vous des attentats littéraires ?
Mme Casail – C'est une excellente idée. Cela a été un plaisir des recevoir des élèves.
Mme Debouté – C'est la plus belle et originale manifestation que j'ai eu à connaître, c'est une délicieuse idée.
- Lisez-vous des poèmes hors du collège ?
Mme Casail – Quelquefois.
Mme Debouté – J'essaie de prendre ce temps-là, mais ces attentats littéraires me redonnent le plaisir du texte.
- Pensez-vous qu'il y a assez de poésie au collège ? Si non, comment pourrions-nous arranger ça ?
Mme Casail – Non, il n'y en n'a pas assez. Il faut profiter du Printemps des poètes, afficher des poèmes sur les portes, créer un mur de poèmes...
Mme Debouté – Il n'y en a jamais assez ! Nous pourrions arranger ça en multipliant les attentats littéraires et en les généralisant à toute la communauté. On pourrait aussi afficher des poèmes dans les couloirs, dans les lieux de vie, déclamer des poèmes grâce aux micros, attacher des phrases de poèmes dans la cour, dans les arbres... Créer des sets de table sur lesquels seraient recopiés des poèmes...
Merci à Madame Casail et à Madame Debouté d'avoir pris le temps de nous recevoir et d'avoir répondu à nos questions.
Paulin, Gabriel, Pauline.